Le secrétaire général Faustin Boukoubi, numéro deux du parti, "encourage la Cénap à prendre toutes les dispositions idoines afin de publier des résultats fondamentalement crédibles" au moment où la commission est réunie pour valider les résultats extrêmement controversés du scrutin opposant M. Bongo - également président du PDG - à l'opposant Jean Ping.
La paix, "acquis le plus précieux de ces dernières décennies, mérite d'être absolument préservée" afin de "vivre des lendemains post-électoraux apaisés et propices à la relance de notre économie", poursuit-il.
"Chaque Gabonais aimant véritablement son pays, patriote et soucieux des droits de l'homme, doit s'ingénier à éviter tout acte susceptible de la compromettre".
M. Boukoubi appelle enfin "tous les compatriotes des deux camps politiques à faire preuve de sagesse et de retenue dans l'intérêt du peuple gabonais".
"Le PDG soutient la position de son candidat Ali Bongo Ondimba tout en demeurant soucieux de la paix au Gabon", conclut son secrétaire général.
Depuis mardi soir, les débats au sein de la Cénap qui centralise les résultats s'enflamment sur une seule des neuf provinces: le Haut Ogooué, fief de l'ethnie Téké d'Ali Bongo et de son père et prédécesseur Omar Bongo, au pouvoir pendant 41 ans jusqu'à sa mort en 2009.
M. Bongo obtiendrait dans cette province 95,46% des suffrages, avec une participation de 99,93% pour 71.714 inscrits, d'après le procès-verbal qui doit servir de base au débat, auquel l'AFP a eu accès.
Ce score permettrait au président-candidat de remporter la victoire avec 49,,80% sur l'ensemble des neuf provinces, contre 48,23% pour son rival Jean Ping, avec un taux de participation nationale de 59,46%, toujours selon ces documents provisoires.
Ce qui représente au niveau national une différence de 5.594 voix en faveur de M. Bongo devant M. Ping sur 627.805 électeurs inscrits au total.
Sous couvert d'anonymat, un délégué de la majorité au pouvoir au sein de la Cénap n'a pas caché son septicisme à l'AFP: "ces résultats vont être difficile à faire croire (au peuple, ndlr). On a jamais jamais vu des scores pareils, même du temps du père" le défunt Omar Bongo.
Avec AFP