"Ils ont attaqué vers 01H00 (locale, 00H00 GMT). C'est la garde républicaine. Ils ont bombardé par hélicoptères puis ils ont attaqué au sol. Il y a 19 blessés dont certains très graves", a déclaré M. Ping par téléphone, précisant qu'il n'était pas sur les lieux.
"Depuis près d'une heure, tout le bâtiment est encerclé (par la garde républicaine, ndlr). Ils veulent rentrer dans l'immeuble, ils lancent des grenades lacrymogènes, ils tirent (...). Ce sont des violence extrêmes. Cela va être un carnage s'ils tirent dans l'obscurité", car l'électricité a été coupée, a raconté à l'AFP Zacharie Myboto, le président du parti Union nationale (opposition), présent au QG.
Le gouvernement gabonais n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations.
L'annonce, un peu plus tôt mercredi, de la victoire du président sortant a déclenché des émeutes à Libreville, les partisans de M. Ping contestant les résultats du scrutin.
L'Assemblée nationale a été incendiée par des manifestants et, selon des journalistes de l'AFP, au moins six personnes ont été admises à la polyclinique Chambrier de la capitale gabonaise pour des blessures par balle.
Selon la commission électorale, le président sortant, 57 ans, a été réélu pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), 73 ans, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d'Ali.
Cet écart marginal représente une différence de 5.594 voix, sur un total de 627.805 inscrits, dans ce petit pays pétrolier d'à peine 1,8 million d'habitants.
Avec AFP