Selon ces médias, un nombre indéterminé de civils ont également été blessés lors des heurts.
Après le décès de Keith Lamont Scott, 43 ans, des manifestants se sont rassemblés près du lieu où il a été abattu en brandissant des pancartes affirmant "les vies des Noirs comptent" et scandant le slogan "Pas de justice, pas de paix", selon une chaîne de télévision locale.
Lors des affrontements, "environ 12 policiers ont été blessés dont un touché à la tête par une pierre", a indiqué dans un tweet la police de Charlotte-Mecklenberg. Ces policiers ont été blessés alors "qu'ils protégeaient notre communauté lors d'une manifestation", a-t-elle ajouté dans un autre tweet.
La chaîne locale WSOC-TV a précisé que la police avait eu recours notamment à des armes anti-émeutes et à du gaz lacrymogène pour essayer de contenir la colère de la foule. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués et endommagés, selon les autorités.
Responsable de la mort de Keith Lamont Scott, le policier noir Brentley Vinson a été suspendu de ses fonctions. Selon la chaîne de télévision locale, il faisait partie d'un groupe de policiers mandatés pour arrêter un suspect.
Keith Lamont Scott qui n'était pas cette personne recherchée était dans une voiture sur un parking d'immeuble et était en possession d'une arme à feu, selon la police. Ses proches ont en revanche affirmé qu'il n'avait qu'un livre à la main.
La discussion s'est envenimée et les policiers ont affirmé s'être sentis menacés par Keith Lamont Scott jusqu'à ouvrir le feu.
Le maire de Charlotte, Jennifer Roberts, a appelé les habitants de la ville au calme. Cette affaire "mérite des réponses et une enquête complète va être menée", a-t-elle promis sur Twitter, en indiquant vouloir travailler à ce sujet avec les responsables de la communauté noire.
Les tensions raciales ont été ravivées aux Etats-Unis depuis deux ans par une succession de bavures et violences policières, la plupart du temps envers des hommes noirs non armés.
Avec AFP