Neuf personnes ont été tuées et 37 kidnappées dimanche à Ngalewa dans une attaque attribuée à Boko Haram par le gouverneur de la région de Diffa, Laouali Mahamane Dan Dano, qui avait annoncé la nouvelle mardi à la télévision d'Etat.
"Les terroristes ont emmené avec eux 37 personnes, "dont 26 filles mineures et 11 garçons", selon le communiqué du gouvernement mercredi, un bilan qui diffère de celui du gouverneur de Diffa, qui avait fait état de "37 femmes" enlevées.
"A ce jour, les forces de défense et de sécurité sont activement engagées dans la recherche des personnes enlevées et le gouvernement ne ménagera aucun effort pour assurer le succès de cette opération", assure le communiqué gouvernemental.
L'attaque du village a été perpétrée par un groupe de "plusieurs dizaines d'hommes", selon le communiqué, qui exhorte "la population à collaborer avec les forces de défense et de sécurité" contre Boko Haram.
Selon une source sécuritaire, les recherches sont concentrées dans les zones marécageuses du lac Tchad, situées à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria. Des zones difficiles d'accès où Boko Haram a déjà commis de nombreuses attaques meurtrières.
Ngalewa est situé à quelques kilomètres de la ville de Kabaléwa, au nord de Diffa, la capitale régionale théâtre d'un attentat suicide mercredi - également attribué à Boko Haram.
La région de Diffa, qui compte 600.000 habitants, subit depuis 2015 des attaques récurrentes des islamistes nigérians. Elle abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, qui vivent au milieu d'une population locale déjà très pauvre, selon l'ONU qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier.
Mi-avril, l'armée nigérienne a repoussé une offensive de Boko Haram, affirmant avoir tué une cinquantaine de ses combattants près de la localité de Gueskérou, dans la même région. Depuis décembre, 150 combattants nigériens de Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes, selon les autorités.
Avec AFP