Selon la CNARR (Commission nationale d'accueil et de réinsertion des réfugiés et des rapatriés) basée à Baga Sola, 1.337 ménages totalisant environ 6.685 personnes ont été déjà enregistrés et installés sur un site nommé Dar al Kheir (terre de providence), près de Dar es Salam, le camp des réfugiés nigérians.
Ces nouveaux arrivants ont déclaré qu'ils venaient des villages de Kidjindi, Ankadndougoune et Tchortchouri, dans la zone de Guiguimi, elle-même située dans la région de Diffa, au sud-est du Niger.
« Le Tchad compte inclure les réfugiés dans le plan national régional et local de développement entre 2017 et 2021. Il y a une parfaite collaboration entre la banque mondiale, le gouvernement du Tchad et le HCR qui progresse dans le sens de cette inclusion socio-économique des réfugiés.» Edward O'Dwyer, chef de bureau adjoint du Haut-commissariat des réfugiés au Chad.
Ils affirment qu'ils proviennent d'une communauté nomade arabe d'Ati dans la région de Batha, au centre du Tchad, et que leurs grands-parents avaient quitté le Tchad pour le Niger il y a plusieurs décennies.
Certains ont expliqué que la communauté avait quitté le Tchad à cause de la persécution du régime de Hissène Habré.
Ces nouveaux réfugiés ont expliqué qu'ils avaient décidé de quitter le Niger en raison de la peur des attaques de combattants de Boko Haram suite au retrait des soldats tchadiens qui les protégeaient dans la région.
Reportage d’André Kodmadjingar au Tchad pour VOA Afrique