Réunis à Ouagadougou dans le cadre de la rencontre sur le financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques de populations et développement, les parlementaires de la CEDEAO -appuyés par ceux du Tchad et de la Mauritanie- ont lancé un appel pour limiter à le nombre d'enfants par femme à trois et l'augmentation annuel de 2% des budgets de la santé.
Des populations de plus en plus nombreuses, avec des systèmes de santé dérisoires, tel est le tableau dépeint par Xavier Crespin, le directeur général de l'OOAS (Organisation ouest-africaine de la santé)
Selon les statistiques de la CEDEAO, aucun pays n'est parvenu à respecter l'engagement, pris en 2001 à Abuja, d'allouer au moins 15% du budget à la santé.
À ce défi, il faut ajouter la croissance démographique non maîtrisée: avec une moyenne de 5,6 enfants par femme, voire 7 dans certains pays de la région CEDEAO, où le taux de fécondité est le plus élevé au monde.
Salif Diallo, le président du parlement burkinabè, et les parlementaires ont convenu que les différents parlements devraient veiller à ce que les pays respectent une augmentation annuelle de 2% des budgets de la santé.
D'ici 2030, les parlementaires devraient inciter les gouvernements à mettre en place des politiques pour que chaque femme n'ait pas plus de trois enfants.
Pour le président de la CEDEAO, Marcel de Souza, pour atteindre les résultats escomptés, il faut aussi penser à développer des activités récréatives: "il faut des politiques de loisirs, des salles de spectacles, des terrains de foot, des jeux de société, la télé".
Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou