Le texte voté a été "transmis au président de la République pour promulgation", a déclaré samedi à l'AFP Aubin Minaku, président de l'Assemblée nationale de la RDC.
L'adoption par le Parlement de la révision électorale est le premier acte d'un calendrier qui doit aboutir le 23 décembre 2018 à plusieurs scrutins dont la présidentielle pour désigner le successeur de M. Kabila.
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Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et réélu en 2011, le président Kabila a terminé son deuxième et dernier mandat constitutionnel le 20 décembre 2016.
L'opposition a voté contre la réforme électorale et continue de demander son départ dès la fin de l'année, estimant qu'il n'a aucune volonté d'organiser des élections.
Selon l'opposition, la réforme renforce le pouvoir du parti présidentiel PPRD: "seuil de représentativité" pour qu'un parti siège à l'Assemblée nationale, machines à voter dans les bureaux de vote, caution élevée demandée aux candidats...
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Le Parlement congolais a aussi adopté le projet de budget 2018 d'un montant de cinq milliards de dollars dont 500 millions pour le financement des opérations électorales dans cet pays de 2,3 millions de km2 et 45 millions d'électeurs.
Faute de financement propre suffisant, la RDC doit solliciter un appui financier auprès de l'Union européenne et logistique auprès des Nations unies.
D'accord pour "appuyer des élections crédibles", mais sous conditions, a répondu l'UE, qui a dressé une liste de conditions: respect des droits de l'homme, "réouverture de l'espace démocratique" alors que toute manifestation est interdite, application scrupuleuse du calendrier électoral, "publication d'un budget crédible et d'un plan de décaissement réaliste".
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L'ancienne puissance coloniale belge a annoncé un soutien de 5 millions d'euros aux élections, "qui pourront être libérés dès que ces conditions seront réunies".
Le quotidien pro-majorité présidentielle l'Avenir a aussitôt critiqué "l'apparente tergiversation" des partenaires de la RDC: "Si, comme par le passé, ces derniers continuent de multiplier les conditions à leur soutien au processus (...) nul ne doute qu'une telle attitude influera à coup sûr sur le respect du calendrier".
Avec AFP