"Les membres du Conseil de sécurité prennent note de la publication par la commission électorale nationale et indépendante de RDC du calendrier électoral prévoyant une présidentielle, des législatives et des élections provinciales le 23 décembre 2018", indique le communiqué.
"Maintenant que le 23 décembre 2018 a été choisi comme date d'élections, les membres du Conseil de sécurité soulignent l'importance capitale de s'assurer que ces scrutins ne soient pas encore repoussés". Ils sont prêts à agir contre "tous les acteurs congolais dont les actions et déclarations pourraient entraver (...) l'organisation des élections dans les délais", ajoute le texte.
"Un cycle électoral crédible et pacifique est crucial pour la paix et la stabilité de la République démocratique du Congo" et le Conseil de sécurité "appelle les autorités congolaises et toutes les institutions concernées à prendre sans retard toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que ce nouveau calendrier soit respecté scrupuleusement".
Il cite notamment la "publication d'un budget crédible" pour ces élections multiples et "l'adoption de lois électorales" en adéquation avec le calendrier retenu. Il faut que les scrutins "soient organisés dans la transparence et de manière inclusive" pour permettre "un transfert pacifique du pouvoir", réclame aussi l'ONU.
Au pouvoir depuis 2001, le deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 selon la Constitution qui l'empêche de briguer un troisième mandat mais lui permet de rester en poste jusqu'à l'installation d'un successeur élu.
La date du 23 décembre 2018 avait été annoncée début novembre après l'exigence par les Etats-Unis d'un scrutin l'année prochaine. La prise de position du Conseil de sécurité est conforme à l'acceptation par Washington du dernier calendrier annoncé.
En vertu d'un accord politique entre le gouvernement et l'opposition, une présidentielle aurait dû être organisée avant fin 2017. Mais les autorités avaient avancé des problèmes matériels pour justifier leur impossibilité de tenir cette échéance.
La RDC accueille la plus pléthorique et la plus onéreuse des missions de paix de l'ONU (plus d'un milliard de dollars par an pour quelque 18.000 personnes).
Avec AFP