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Malabo affirme que la tentative de "coup d'Etat" en Guinée équatoriale a été organisée en France


Le président Obiang Nguema lors de son arrivée à l'aéroport Viru Viru, en Guinée équatoriale, le 22 novembre 2017.
Le président Obiang Nguema lors de son arrivée à l'aéroport Viru Viru, en Guinée équatoriale, le 22 novembre 2017.

"La stratégie a été organisée sur le territoire français", a déclaré M. Agapito Mba Mokuy lors d'une conférence de presse au ministère, sans donner plus de détail.

La tentative de "coup d'Etat" que Malabo a affirmé avoir déjoué le mois dernier "a été organisée sur le territoire français", a affirmé mercredi le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, tout en excluant une quelconque implication des autorités françaises.

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"Ça n'a rien à voir avec le gouvernement français", a-t-il souligné. "Nous allons coopérer avec la France dès que nous aurons plus de renseignements", a-t-il ajouté.

M. Mokuy a aussi déclaré que "27 terroristes ou mercenaires" avaient été arrêtés à la suite de la tentative de "coup d'Etat" que Malabo affirme avoir déjoué fin décembre et que les mercenaires accusés d'y être impliqués seraient encore "environ 150" sur le territoire équato-guinéen, "à la frontière" avec le Cameroun. Il n'a donné aucune autre information à ce sujet.

De nombreuses questions restent posées sur cette affaire alors que l'accès à l'information est difficile sur la partie continentale du pays où se serait passée la tentative de "coup d'Etat".

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Les relations entre la Guinée équatoriale et la France sont tendues depuis que la justice française a ouvert un procès et condamné en octobre le fils du président équato-guinéen, le vice-président Teodorin Obiang, à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende avec sursis dans l'affaire dite des "biens mal acquis".

M. Mokuy est en outre revenu mercredi sur la libre-circulation en Afrique centrale, suspendant la participation de la Guinée équatoriale à cet accord alors que la décision avait été ratifiée à l'unanimité en octobre par les six pays de la zone après une quinzaine d'années de débat.

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"La libre circulation ne veut pas dire que vous pouvez circulez comme vous voulez. Il faut avoir un passeport biométrique, (un) passeport Cémac (l'organisation régionale, ndlr), (un) passeport sécurisé. Tant que toutes ces conditions ne sont pas remplies et compte tenu de ce qu'il s'est passé en Guinée équatoriale, nous disons (qu'il faut) pour circuler dans notre pays aller dans nos ambassades", a indiqué M. Mokuy.

La Guinée équatoriale, un des plus gros producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne, mais dont la grande majorité de sa population vit dans la pauvreté, est dirigée d'une main de fer depuis 1979 par le président Teodoro Obiang Nguema, 75 ans.

Avec AFP

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