"Où est-il ? Rendez-le moi, ou au moins, dites-moi où il se trouve", a demandé Uchechi Kanu lundi sur les ondes de la BBC.
"Il faut que vous fassiez quelque chose, au moins avant les élections générales (de février 2019) ou sinon, nous n'irons pas voter", a menacé Mme Kanu, dont l'époux a une très forte influence sur la communauté igbo dans le sud-est du Nigeria.
Dans une interview parallèle diffusé sur le service de la BBC en langue igbo, Mme Kanu a assuré qu'elle n'avait aucune nouvelle de son mari depuis le mois de septembre, lorsque des forces militaires ont envahi leur résidence d'Umuahia, selon les membres de son mouvement, l'Ipob (mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra).
"Je ne sais pas où est mon mari, je ne sais pas s'il est vivant ou mort, je ne sais rien", a-t-elle souligné.
Les autorités nigérianes n'ont jamais reconnu détenir le leader indépendantiste, poursuivi pour trahison et atteinte à la sécurité de l'Etat depuis 2015, mais qui avait été libéré l'année dernière dans l'attente de son procès.
En septembre, l'Ipob avait affirmé que des soldats avaient envahi la maison de Kanu à Umuahia (Etat d'Abia) et que quatre de ses supporters avaient été tués alors qu'ils tentaient de leur bloquer le passage.
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Nnamdi Kanu est depuis ce jour introuvable et n'est pas apparu à l'ouverture de son procès en octobre.
Le pouvoir fédéral voit dans ces montées contestataires une menace pour l'unité du Nigeria, alors que la guerre civile (1967-1970) reste un souvenir douloureux et quasiment tabou dans le pays.
Le blocus engagé contre le Biafra, coeur pétrolier du pays, avait empêché tout approvisionnement en nourriture et en médicaments. Plus d'un million de personnes en étaient mortes, notamment d'une famine dont les images avaient provoqué une vague d'indignation sans précédent dans les pays occidentaux.
Avec AFP