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Des entrepreneurs parient sur l'énergie renouvelable au Togo


Les professeurs et les étudiants d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Les professeurs et les étudiants d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)

A Lomé, un incubateur a ouvert pour accueillir des jeunes entrepreneurs africains favorables aux énergies renouvelables. Le centre s'appelle Energy Generation Academic.

Le centre d'incubation Energy Generation Academic est situé à Kégué, dans la banlieue nord de Lomé.

Cet incubateur est réservé aux jeunes Africains porteurs de projets dans le domaine énergétique. Cette initiative est née suite aux obstacles rencontrés par sa promotrice, lors de l'exécution d'un projet d'électrification à base d'énergie solaire en milieu rural.

Astria Fataki, présidente d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Astria Fataki, présidente d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)

​Il y a quelques années, Astria Fataki avait créé une association qui avait pour objectif de participer à l'électrification rurale à travers l'installation de petits kiosques solaires.

"En réalisant cette activité, on a été confronté à un certain nombre d'obstacles", se rappelle Astria Fataki, présidente d'Energy Generation.

Le problème principal, c'est que "le matériel était importé" donc cela "a posé des problèmes, surtout en terme d'appropriation de la technologie par les bénéficiaires".

"L'idée à un moment, ça a été de se dire comment est-ce qu'on peut participer à l'électrification du continent tout en utilisant des ressources locales", explique-t-elle.

Les étudiants d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Les étudiants d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)

​Les étudiants d’Energy Generation Academic, venus de différents pays d'Afrique, sont des lauréats du "Africa Energy Generation Price".

Ghislaine, une étudiante d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Ghislaine, une étudiante d'Energy Generation, à Lomé, Togo, le 4 mars 2018. (VOA/Kayi Lawson)

​C'est le projet de valorisation de déchets organiques qui a permis à la Béninoise Gislaine Adanménu, d'être sélectionnée.

"Je travaille sur la production et la valorisation du biogaz : cela consiste à méthaniser ces déchets, produits dans les ménages, dans les fermes, dans les abattoirs ou encore dans les prisons, pour pouvoir avoir de l'énergie thermique pour la cuisson et de l'électricité."

Le Nigérian Abiola Djala, pensionnaire du même centre, développe une solution énergétique à même de contribuer à la lutte contre le paludisme.

"Nous développons une solution qui pourra apporter de l'énergie propre mais aussi éradiquer cette épidémie", promet-il.

Il développe "un système d'énergie solaire à usage domestique" afin d'intégrer "à des produits qui pourront permettre de réduire la prolifération des moustiques et de lutter contre le paludisme".

Il croit que seul l'accès à l'énergie "ne peut pas réduire la pauvreté sur le continent".

"Nous devrons prendre en compte aussi d'autres défis telle que la lutte contre le paludisme", soutient-il.

Guillaume Quelin, l'un des formateurs à Energy Generation Academic, explique apporter aux porteurs de projets "un cadre qui leur permettre de développer leurs idées".

"Il y a beaucoup d'autonomie qui est laissé aux porteurs de projets. On ne les voit pas comme des étudiants, du coup ce sont eux qui sont maîtres de leur temps et de l'évolution de leurs projets", décrit-il.

A la fin du cursus, chaque pensionnaire est soumis à un test et les trois meilleurs projets sont primés selon leur pertinence et leur portée sociale.

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