Le bus a été visé par des jets de pierres et de fumigènes alors que le Raja revenait de la petite ville de Oud Zem, à 160 kilomètres de Casablanca, où il venait de perdre face à l'équipe locale du Rapide Oued Zem 3 à 1, compromettant ses chances de remporter le championnat.
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Des vidéos diffusées dans la nuit de mercredi à jeudi sur les réseaux sociaux montraient les joueurs, visiblement encore sous le choc, raconter l'agression et condamner ces actes. L'un d'eux a dit vouloir porter plainte contre les auteurs.
D'autres ont évoqué les "sacrifices qu'ils ont fait pour le Raja", appelant les supporters à faire preuve d'indulgence.
Le porte-parole du Raja a fait état jeudi à l'AFP d'un bilan de quatre blessés (trois joueurs et le chauffeur), ajoutant que le club allait porter plainte.
"Le public rajaoui demande beaucoup à l'équipe parce qu'elle est habituée à gagner", a commenté à des médias locaux l'entraîneur du Raja Juan Carlos Garrido, lui-même critiqué par les supporters après une série de contre-performances.
"C'est une honte (...) nous avons failli perdre la vie", s'est indigné un membre du staff technique.
Triple vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique, le Raja est connu pour la ferveur de son public, l'ambiance qui règne durant ses matchs, et les actes de violence et de vandalisme accompagnant certaines de ses rencontres.
Une vingtaine de supporters du Raja de Casablanca avaient récemment été condamnés à des peines de prison ferme suite à des violences lors d'un match de championnat face au Kawkab de Marrakech.
Club de foot emblématique du Maroc, le Raja traverse une crise financière depuis plusieurs mois, avec des grèves répétées des joueurs pour protester contre les retards dans le versement de leurs salaires. Décrié par les supporters, le président du club Said Hasbane a fini par démissionner le mois dernier.
Avec AFP