Cet avertissement survient au lendemain d'un raid aérien meurtrier visant le plus grand hôpital du Yémen dans le port stratégique de Hodeida, contrôlé par les rebelles Houthis, alors que le personnel de l'OMS préparait la campagne de vaccination.
"Nous avons eu deux vagues majeures d'épidémie de choléra au cours des dernières années et malheureusement, la tendance que nous constatons depuis des jours et des semaines suggère que nous pourrions être à l'orée de la troisième vague majeure", a déclaré le directeur général adjoint de l'OMS, en charge des réponses d'urgence, Peter Salama, lors d'un point de presse à Genève.
"Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter le droit humanitaire international et à répondre à la demande de la communauté internationale de trois jours de tranquillité pour déposer les armes et nous permettre de vacciner la population civile", a-t-il ajouté.
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Le Yémen, décrit par l'ONU comme la pire crise humanitaire au monde, a enregistré plus d'un million de cas suspects de choléra -- dont 2.200 de décès -- depuis l'éclatement du conflit entre les rebelles Houthis soutenus par l'Iran et les forces gouvernementales soutenues par une coalition sous commandement saoudien.
M. Salama a expliqué que la campagne de vaccination de plus de 500.000 personnes devrait commencer samedi et se terminer lundi.
Plus tôt vendredi, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le Yémen, Lise Grande, s'est dite "choquée" par le raid contre l'hôpital al-Thawra de Hodeida, et également le marché aux poissons de la ville, qui a fait au moins 20 morts et 60 blessés.
Depuis l'intervention au Yémen en mars 2015 de la coalition, le conflit a fait plus de 10.000 morts --dont 9.500 civils-- et plongé plus de huit millions de Yéménites dans une situation de quasi famine.
Avec AFP