"Des conditions d'hygiène inadéquates, dont un mauvais accès à de l'eau saine et propre, ont eu pour conséquence une vague de choléra qui a tué plus de 40 personnes dans les camps de réfugiés de Kyangwali et Kyaka II", dans l'ouest de l'Ouganda, a indiqué la Croix-Rouge internationale dans un communiqué.
Un porte-parole de la Croix-Rouge a précisé que ces plus de 40 décès ont été comptabilisés depuis la mi-février.
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"Plus de 2.000 cas de choléra continuent d'être traités", a ajouté la Croix-Rouge dans son communiqué, soulignant que "l'accès à une eau saine et propre, ainsi qu'à des sanitaires adéquats, est un des besoins les plus pressants" pour les réfugiés de ces deux camps.
La Croix-Rouge estime que près de 70.000 réfugiés congolais sont arrivés en Ouganda depuis le début de l'année, dont 80% de femmes et enfants pour beaucoup "en mauvaise santé".
La majorité d'entre eux arrivent en traversant le lac Albert. Ils fuient depuis décembre la reprise des violences intercommunautaires et des affrontements entre groupes armés et l'armée dans la province de l'Ituri dans le nord-est de la RDC.
Mais les violences en Ituri ne représentent qu'un des nombreux conflits qui déchirent depuis de nombreuses années l'est de la RDC. Des milliers d'autres personnes venues du Nord-Kivu fuient également vers l'Ouganda.
Disant craindre une augmentation du nombre de cas de choléra, le Croix-Rouge précise que certains réfugiés arrivent dans les camps de réfugiés après avoir déjà contracté cette maladie.
Les centres de santé de ces camps surpeuplés sont eux débordés par les patients, atteints notamment du choléra, de la malaria ou d'autres maladies infectieuses, notamment respiratoires.
Avec AFP