A l'occasion de cette grande fête musulmane, "395.000 moutons vont être sacrifiés à Niamey et 48.000 tonnes de bois" vont être utilisées pour les besoins énergétiques "de cette seule journée", soit près d'un cinquième de la consommation annuelle de bois de la capitale, s'est alarmé le colonel Oumarou Alou, directeur de l'Environnement de la région de Niamey.
A une semaine de la fête et "pour éviter les abus, nous avons mis en place un dispositif de contrôle des quantités de bois qui vont rentrer à Niamey", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. Des patrouilles vont surveiller "en permanence pour intercepter" les cargaisons de bois transportées "frauduleusement" par camion, à dos d'âne ou de dromadaire, a confié à l'AFP une source au ministère de l'Environnement.
Les 1,5 million d'habitants de Niamey consomment près de 273.000 tonnes de bois par an, une quantité jugée "excessive" par les autorités. "Nous avons un capital (forestier) sérieusement entamé et à cette allure, si on ne prend pas des mesures hardies, on va vite épuiser les maigres ressources", a insisté le colonel Alou.
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Il "conseille" aux populations de "s'orienter vers le charbon minéral" disponible sur le marché pour combler leur très forte dépendance en bois. Avec 40 kg de charbon minéral, qui "ne coûtent que 2.500 francs CFA (moins de 4 euros), il est possible de griller "trois moutons" à la fois "sans pollution" et avec une "qualité meilleure", a-t-il assuré.
Plus grande fête des musulmans, l'Aïd al-Adha (fête du sacrifice) ou Tabaski, correspond aussi à la fin du pèlerinage à La Mecque, le hadj.
Au Niger, pays à écrasante majorité musulmane, des centaines de milliers de moutons sont sacrifiés avant d'être consommés ou distribués aux plus nécessiteux chaque année à l'occasion de cette fête. Ce rituel donne lieu à des grillades de viande et à une forte consommation de bois pour allumer les bûchers et confectionner des brochettes géantes.
Avec AFP