Le nouveau gouvernement du socialiste Pedro Sanchez, au pouvoir depuis trois mois, prend cette "initiative exceptionnelle" face à "la hausse du nombre d'arrivées de ces derniers mois", a indiqué le ministère de la Santé.
Ils sont actuellement 10.000, selon la ministre de la Santé Carmen Monton. En avril, le précédent gouvernement conservateur en avait dénombré un peu plus de 6.200, contre 4.000 en 2016.
Mardi matin, 49 présumés mineurs, originaires du Maghreb, sont ainsi arrivés sur une plage de Tarifa à bord d'embarcations de fortune, a indiqué à l'AFP la préfecture d'Andalousie.
Le gouvernement a prévu "un budget de 40 millions d'euros pour l'accueil solidaire des mineurs étrangers non accompagnés", à répartir entre les régions, selon le communiqué du ministère.
Ces enfants et adolescents, qui arrivent pour la plupart du Maroc, se retrouvent sous la tutelle des communautés et villes autonomes dites "de premier accueil", en particulier l'Andalousie et les villes de Ceuta et Melilla enclavées au Maroc.
Mais en adoptant ce plan doté de 40 millions d'euros, le gouvernement entend inciter financièrement d'autres régions à accepter d'accueillir ces mineurs.
Il s'agit aussi de faire adopter dans les régions un même modèle d'accueil.
La manière dont sont pris en charge les mineurs étrangers isolés a été très critiquée ces dernières années, notamment dans la ville autonome de Melilla, gérée par les conservateurs, où beaucoup de très jeunes Marocains dormaient dans les rues ou des grottes en espérant se glisser sur un bateau vers l'Europe.
A Ceuta, le porte-parole du gouvernement local, Jacob Hachuel, du parti conservateur, a récemment souhaité que les mineurs non accompagnés marocains soient renvoyés au Maroc, estimant que "c'est dans leur entourage familial qu'ils sont le mieux".
Avec AFP