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La Belgique passe à l'offensive contre l'immigration illégale


Des policiers vérifient l'identité de deux hommes qui ont tenté de traverser la frontière franco-belge à Adinkerke, en Belgique, le 24 février 2016.
Des policiers vérifient l'identité de deux hommes qui ont tenté de traverser la frontière franco-belge à Adinkerke, en Belgique, le 24 février 2016.

La police belge a interpellé une centaine de migrants aux abords du littoral flamand, dans le cadre d'une vaste opération contre l'immigration illégale.

Le gouverneur de Flandre occidentale, Carl Decaluwé, a confirmé l'interpellation de 97 personnes, lors de contrôles routiers effectués lundi et mardi. Il a souligné que l'opération avait été décidée en août par le gouvernement.

Elle est intervenue au soir de l'annonce par le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, de la création prochaine, à Steenokkerzeel, près de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, d'un "centre administratif national" destiné à accueillir et orienter tous les migrants en route vers le Royaume-Uni qui seraient interceptés sur le sol belge.

L'opération coïncide aussi avec le déplacement à Londres de Jan Jambon, reçu mardi par son homologue britannique, Sajid Ravid, pour parler d'"une coopération renforcée" en matière de migration et de sécurité, selon des sources belges.

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Selon la chaîne publique flamande VRT, l'opération conduite lundi soir a mobilisé quelque 200 policiers, de la frontière française jusqu'au port de Zeebruges.

M. Decaluwé a évoqué des contrôles "exigeants en main-d'œuvre" et souhaité que le futur centre national de Steenokkerzeel permette de "soulager" le travail des policiers locaux.

"La prochaine fois, l'intention est que les réfugiés arrêtés soient emmenés au centre de traitement qui sera ouvert jeudi", a ajouté le gouverneur, cité par des médias belges.

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Dans cette nouvelle structure, qui serait intégrée à l'actuel centre fermé "127bis", la police fédérale serait chargée d'enregistrer les empreintes digitales et d'effectuer les recherches sur les éventuelles demandes de séjour ou d'asile déposées par les migrants, un travail qui est pour l'instant réalisé par les polices locales.

Les étrangers en situation irrégulière pourraient également être détenus dans l'attente d'une décision de l'Office des étrangers, ce que certaines ONG ont critiqué, dénonçant "un nouveau centre fermé déguisé".

Parmi les autres priorités d'un plan gouvernemental présenté lundi, figurent l'intention de faire évacuer un parc de Bruxelles où dorment chaque nuit des centaines de migrants -en concertation avec la ville-, et celle de renforcer la sécurité au port de Zeebruges, où Jan Jambon a convié la presse à "une visite de travail" mercredi.

Avec AFP

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