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Des roquettes s'abattent dans le périmètre de l'aéroport de Tripoli


Des passagers arrivent à l'aéroport de Mitiga, Tripoli, Libye, le 20 janvier 2018.
Des passagers arrivent à l'aéroport de Mitiga, Tripoli, Libye, le 20 janvier 2018.

Des roquettes se sont abattues dans le périmètre du seul aéroport en service dans la capitale libyenne Tripoli, sans faire de victime ni de dégâts

Un avion de la compagnie libyenne Libyan Airlines effectuant la liaison entre Alexandrie (Egypte) et Tripoli a été dérouté vers l'aéroport de Misrata, à 200 km à l'est de la capitale libyenne, selon la même source qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

"Des préparatifs sont en cours pour évacuer" le tarmac de Mitiga, et rediriger vers Misrata les avions qui s'y trouvent, a ajouté cette source.

L'aéroport de Mitiga, situé à l'est de Tripoli, avait été fermé du 31 août au 6 septembre en raison de combats entre groupes armés rivaux près de la capitale.

Au moins trois roquettes avaient atterri à proximité de l'aéroport fin août, contraignant les services aéroportuaires à suspendre les vols déroutés vers l'aéroport de Misrata.

L'aéroport de Mitiga avait rouvert le 7 septembre après la signature, sous l'égide de l'ONU, d'un accord de cessez-le-feu entre milices rivales impliquées dans les affrontements meurtriers au sud de Tripoli.

Le cessez-le-feu a été globalement respecté, mais des témoins ont fait état dans la nuit de mardi à mercredi d'une brève reprise des combats au sud de la capitale.

L'accord prévoit également des "mesures radicales" pour rétablir la sécurité à Tripoli, qui devraient être appliquées à partir de mercredi, a indiqué mardi soir la mission de l'ONU en Libye, sans fournir plus de détails.

Depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est sous la coupe de milices en quête d'argent et de pouvoir. Elles se livrent à une lutte acharnée pour la domination de la capitale.

Comme les autorités de transition qui l'ont précédé, le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale a échoué à mettre en place des forces de sécurité unifiées. Il est de fait l'otage de certaines de ces milices, qui ont infiltré les institutions politiques et économiques de la capitale.

Les nouvelles violences interviennent au lendemain d'une attaque revendiquée par le groupe État islamique (EI) contre la Compagnie nationale de pétrole (NOC) dans le centre de la capitale, qui a fait deux morts et dix blessés.

Dans un communiqué, le groupe ultra-radical avait indiqué que trois de ses "soldats" avaient mené l'attaque qui visait, selon lui, "les intérêts des (...) tyrans en Libye loyaux aux croisés", selon le centre américain de surveillance des groupes islamistes et extrémistes (Site).

Les services de sécurité libyens avaient affirmé que deux kamikazes avaient fait détoner leur charge explosive dans le bâtiment de la NOC.

L'attentat a fait deux morts et dix blessés parmi le personnel de la compagnie. Il a visé un secteur stratégique et vital qui fournit à la Libye plus de 95% de ses revenus.

Avec AFP

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