Le chef Ndaye Kalonga Nsabanga, qui s'est rendu samedi, était actif dans la région de Kananga. Son nom avait été cité à propos de l'égorgement d'au moins quatre membres d'une même famille en mai.
"C'est grâce à la négociation qu'il a accepté de se rendre", a déclaré à l'AFP le vice-gouverneur du Kasaï Central, Manix Kabwanga Kabwanga.
"Nous avons réalisé que les opérations militaires ou policières ne pouvaient pas arriver à éradiquer ces groupes armés car ils se confondent avec la population", a-t-il ajouté.
"Sur les huit chefs miliciens identifiés, sept se sont rendus ce samedi à la délégation de notre gouvernement conduite par le ministre provincial de l'Intérieur", a-t-il précisé.
Selon une source militaire, les miliciens ont remis aux autorités huit armes AK47, 45 fusils de chasse calibre 12 et plusieurs bâtons et amulettes.
Six cents jeunes présentés comme des miliciens se sont aussi rendus.
"Le plus dur reste à faire: c'est le processus de réinsertion de tous ces miliciens " a ajouté le vice-gouverneur.
Cette reddition est intervenue au moment où un autre groupe armé a attaqué une position de l'armée à 15 km de Kananga.Trois militaires tués et un civil ont été tués dans cette attaque, selon une source de l'armée qui a requis l'anonymat.
Le Kasaï a été ravagé par un conflit entre les forces de sécurité et la milice mystico-religieuse Kamuina Nsapu qui a fait plus de 3.000 morts et 1,4 million de déplacés entre septembre 2016 et mi-2017.
Le chef milicien qui vient de se rendre s'opposait "à l'actuel chef Kamuina Nsapu, le jugeant trop conciliant avec l'administration officielle", avançait il y a quelques mois le site de la radio onusienne Okapi.
Avec AFP