Il fut le vice-président d'Obasanjo pour le Parti démocratique du peuple (PDP) en 1999, mais leurs relations sont devenues exécrables quand Abubakar a voulu se présenter contre son mentor à la présidentielle de 2007.
Toutefois, la volonté d'Obasanjo de faire barrage à l'actuel chef de l'Etat, Muhammadu Buhari, qui briguera un second mandat en février prochain, semble l'avoir emporté sur les vieilles rancoeurs.
Obasanjo a déclaré dans une lettre ouverte en janvier que Buhari ne devrait pas se présenter une deuxième fois et qu'il était temps de "prendre un repos mérité".
"Vous avez la capacité de mieux réussir que l'actuel" président, a affirmé Obasanjo à propos de son dauphin, parlant de lui comme du "futur président" après une rencontre à Abeokuta, dans l'Etat d'Ogun (sud-ouest) jeudi.
"Comme je l'ai répété à plusieurs reprises, il ne s'agit pas tant de ce que vous avez fait contre moi que ce que vous avez fait contre le parti, le gouvernement et le pays", a déclaré l'ancien chef de l'Etat.
"Je pardonne et vous conseille sincèrement de tirer les leçons du passé, de faire ce qui est juste, et cela se passera bien pour vous", a-t-il ajouté.
Atiku Abubakar, 71 ans, qui a déjà tenté à quatre reprises de se présenter à la présidentielle au Nigeria, a été élu dimanche lors des primaires du PDP pour affronter M. Buhari à l'élection prévue en février.
L'ancien vice-président est un homme d'affaires qui a amassé une fortune colossale dans l'import-export, le pétrole, l'agriculture et les télécommunications.
Sa campagne pourrait être ternie par des allégations de corruption et les scandales de conflits d'intérêts qui ont émaillé sa carrière, même si aucun de ses détracteurs n'a réussi à en apporter les preuves ni à le traîner en justice.
Avec AFP