Plus de 30 partis, dont le principal parti d'opposition, le Parti démocratique populaire (PDP), ont fondé lundi une alliance pour faire front contre la candidature du chef de l'Etat de 75 ans à sa propre succession.
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La semaine dernière, c'est au sein même de l'APC que les fractures ont été mises au grand jour. Des parlementaires du parti au pouvoir ont annoncé la création d'un mouvement contestataire, l'APC réformé (rAPC), dénonçant "la catastrophe monumentale" qu'a été selon la présidence Buhari depuis 2015.
Mais pour le porte-parole de l'APC, Bolaji Abdullahi, ces deux développements n'auront aucun effet sur la campagne électorale. "Ils peuvent se liguer contre nous, mais cela ne fera en aucun cas renoncer notre gouvernement à réaliser les promesses faites aux Nigérians: débarrasser notre pays de la corruption et améliorer le quotidien de notre peuple", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Muhammadu Buhari est devenu en 2015 le premier candidat de l'opposition à vaincre un président en exercice dans l'histoire du Nigeria.
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Mais après une grande vague d'optimisme qui s'était emparée du géant de 180 millions d'habitants, M. Buhari a déçu ne parvenant pas à mettre un point final à l'insurrection jihadiste de Boko Haram, ni à endiguer les vagues de violences qui surgissent aux quatre coins du pays.
Il a été vivement critiqué aussi pour ne pas avoir sorti le Nigeria de la pire récession de son histoire plus rapidement, et pour mener une lutte anti-corruption que certains accusent d'être une "chasse aux sorcières" contre ses opposants politiques.
L'ancien général, qui avait déjà exercé le pouvoir dans les années 1980 pendant les dictatures militaires, a également passé de nombreux mois à Londres pendant son mandat pour raisons de santé, et beaucoup mettent en doute ses capacités à diriger le pays pour quatre ans de plus.
Avec AFP