Les quatre pays veulent conjuguer leurs efforts et envisagent de mener bientôt des actions concrètes.
L’Est du Burkina Faso est le nouveau bastion du terrorisme depuis plusieurs mois maintenant. Cet endroit fait frontière avec les trois autres pays, le Niger, le Bénin et le Togo. Les quatre pays veulent désormais coopérer.
"Les chefs d’Etat de ces quatre pays ont souhaité qu’il y ait des actions concertées, des opérations conjointes à ces frontières pour endiguer la menace terroriste qui est dans cette région depuis le mois de février. Nous allons voir quelles sont les actions que nous pouvons mener ensemble, des échanges d’informations qu’il peut y avoir, comment est-ce qu’on peut développer des formes de coopération en termes de renseignement", explique Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères du Burkina.
Le Bénin et le Togo ne sont pas directement touchés par le terrorisme comme leurs voisins du Burkina et du Niger, mais ressentent tout de même les conséquences des attaques.
"Lorsqu’il y a une action terroriste que ce soit au Burkina ou au Niger… nous le ressentons fortement. Nos peuples sont très proches, les espaces sont contigus. Nous essayons aussi de prendre nos dispositions", indique Aurélien Agbénonci, ministre des Affaires étrangères Bénin.
L’Est du Burkina est propice à l’expansion du terrorisme. C’est dans cette zone qu’on trouve les parcs du W et de la Pendjari. Des lieux prisés par les terroristes. Il faut donc protéger cette zone et les pays veulent anticiper.
"Pendant longtemps nous avons vu que le terrorisme se manifestait dans le Sahel, mais nous avons vu l’évolution vers l’Est du Burkina qui est la zone boisée du Burkina, la même une zone boisée s’étend aussi au Bénin et au Niger. Nous voulons anticiper pour que cette zone boisée ne soit pas un sanctuaire où les terroristes viendront se cacher", prévient Sacca Lafia, ministre de l’intérieur du Bénin.
C’est le même sentiment que partage Kalla Ankourao, le ministre des Affaires étrangères du Niger.
"Les terroristes veulent s’incruster, constituer des sanctuaires et être difficiles à déloger. Et de ces sanctuaires, ils pourront attaquer n’importe quel de nos quatre pays. A partir de ce moment, nous sommes tous et de la même manière concernés. Nous sommes arrivés à des conclusions extrêmement positives. Le temps nous donnera raison…", précise M. Ankourao.
Les quatre pays promettent des actions fortes dans les prochains jours. Le terrorisme a fait plus de 230 morts en trois ans au Burkina Faso, selon un dernier bilan du gouvernement.