"Maintenant la date limite d'inscription des électeurs sera le 20 novembre", a affirmé la ministre, Ester Fernandes. "Le gouvernement a suivi la loi électorale qui donne 60 jours pour le recensement. Nous avons 30 jours pour respecter ce délai, ce serait alors 60 jours".
Après la prolongation du recensement jusqu'au 20 novembre, deux jours au-delà de la date prévue pour les législatives, "il restera à connaître la nouvelle date des élections législatives", a ajouté la ministre, laissant entendre que le scrutin serait reporté.
"Il n'appartiendra pas au gouvernement de parler de la date des élections", a t-elle dit, affirmant que cette prérogative relevait du président de la république, José Mario Vaz.
Le recensement électoral, initialement prévu à partir du 23 août pour un mois, avait finalement commencé le 20 septembre à cause de problèmes logistiques.
Ces élections doivent permettre de dénouer la crise politique que traverse ce pays d'Afrique de l'Ouest depuis la destitution en août 2015 par le chef de l'Etat de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.
La prolongation du recensement électoral intervient au lendemain d'une marche à Bissau de plusieurs milliers de personnes, à l'appel d'une vingtaine de partis d'opposition, qui ont dénoncé son "manque de transparence".
Les opérations d'inscription sur les listes électorales "se déroulent aussi normalement que possible", avec 220.000 électeurs inscrits à ce jour, soit 25% du nombre global estimé d'électeurs, avait déclaré le 17 octobre Alain Sanka, directeur général du Bureau technique d'appui au processus électoral (GTAPE), rattaché au ministère de l'Administration territoriale.
Selon le ministère de l'Administration territoriale, le recensement vise à inscrire près d'un million d'électeurs, sur une population d'environ 1,7 million d'habitants.
La coalition de partis de l'opposition, comprenant notamment le PRS, avait dénoncé récemment un certain nombre d'irrégularités, affirmant notamment que le logiciel informatique utilisé pour le recensement n'avait pas fait l'objet d'un audit par les acteurs du processus électoral.
Avec AFP