L'enjeu politique est faible pour ces scrutins partiels, qui ne modifieront pas l'équilibre issu du scrutin du 13 octobre, largement remporté par le parti présidentiel RHDP, mais où le principal parti d'opposition, le PDCI, avait néanmoins fait un bon score.
C'est surtout le bon déroulement du scrutin qui est au centre de l'attention, alors que les élections du 13 octobre avaient été marquées par des violences ayant fait au moins cinq morts et des accusations de fraudes dans une centaine de scrutins.
A Port Bouet, une des communes d'Abidjan, où des incidents avaient éclaté lors du précédent scrutin, la plupart des bureaux de vote étaient ouverts vers 09h00 (locales et GMT) selon des observateurs électoraux, soit avec un peu de retard sur l'horaire légal de 08h00.
"J'espère que tout va se passer dans le calme cette fois-ci", a confié à l'AFP Raïssa Kore, une habitante qui faisait la queue dans un bureau de vote de l'école Selmer Hopital, son bébé dans les bras, avant d'aller à l'église.
"On veut que tout se passe bien, qu'il n'y ait pas de désordre", a renchéri Adjaratou Kantiono, une habitante qui venait de voter, après avoir fait vérifier son identité en posant son index sur une tablette biométrique.
D'après des observateurs électoraux, aucun incident n'était signalé vers 10h30 sur l'ensemble des scrutins.
D'importantes forces de l'ordre étaient déployées à Grand-Bassam, la cité historique balnéaire à 30 km d'Abidjan qui avait été l'épicentre des troubles post-électoraux, avec plusieurs semaines d'incidents. Contrairement au scrutin du 13 octobre, les bureaux de vote y ont ouvert normalement, selon un observateur.
Un incident sérieux s'est produit samedi à Divo (sud), où le responsable local de la jeunesse rurale du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) a été frappé et a dû être hospitalisé, selon la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme.
Le climat politique est tendu en Côte d'Ivoire, à deux ans de la prochaine élection présidentielle, déjà dans toutes les têtes.
L'éclatement de la coalition au pouvoir, qui a rassemblé pendant 13 ans le RHDP du président Alassane Ouattara et le PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié, a rouvert le jeu politique du pays, mais cela entraîne aussi d'importantes tensions.