Dans la capitale Bissau, les cars et les taxis assurant le transport en commun étaient mercredi absents de la circulation. Seuls étaient visibles des véhicules de l'administration et d'autres appartenant à des particuliers.
Le trafic entre Bissau et l'intérieur du pays et avec les pays voisins était également bloqué, selon des sources à la Fédération nationale des associations de transport (camions, taxis et bus) qui a déclenché le mouvement de grève.
Aux termes d'un protocole signé avec les transporteurs en octobre, le gouvernement s'était engagé à réduire le nombre de points de contrôle dans les deux mois.
Les grévistes dénonçaient alors les nombreux rackets policiers qu'ils subissent et réclamaient une définition claire des rôles entre les différents fonctionnaires chargés de la circulation routière, la police, la garde nationale et les agents de la Direction des transports terrestres notamment.
Ils protestaient aussi contre l'augmentation des taxes et le mauvais état des routes.
"Si la grève de trois jours n'a pas pour effet de respecter les 13 points convenus, nous entamerons une autre grève pour une période plus longue", a déclaré le président de la Fédération nationale des associations de transport, Bubacar Hopffer.
"Ce n'était pas facile aujourd'hui d'aller à l'école. Beaucoup n'ont pas pu venir à cause de l'arrêt des transports en commun", a témoigné à Bissau un étudiant, Nuno.
La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, est un des derniers pays au monde dans le classement de l'indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Sur les 4.400 kilomètres de routes du pays, seuls 10% sont goudronnés.