Cette prolongation, qui était attendue à la suite de déclarations du président José Mario Vaz la semaine dernière, a été annoncée lundi soir par un communiqué du bureau du Premier ministre Aristide Gomes.
Ces élections législatives doivent permettre de dénouer la crise que traverse le pays depuis l'éviction en août 2015 par le président de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.
"A ce jour, le 19 novembre, plus de 70% des électeurs ont été enregistrés", selon le gouvernement, qui justifie cette prolongation par la nécessité d'assurer la participation la plus importante possible et appelle tous les citoyens en âge de voter à aller s'inscrire.
"A l'approche de la date limite pour l'enregistrement des électeurs, le gouvernement informe le peuple guinéen, en particulier celui en capacité de voter (18 ans), que le processus sera prolongé de 15 jours à compter du 20 novembre", selon le communiqué.
M. Vaz a indiqué le 15 novembre que la nouvelle date des élections serait fixée après la conclusion du recensement électoral, désormais prévue le 5 décembre.
Compte tenu des délais légaux entre la fin du recensement et la convocation du scrutin, ainsi que l'organisation de la campagne électorale, la tenue du scrutin avant la fin de l'année, comme le souhaite la communauté internationale, paraît désormais compromise, selon des analystes.
Un nouvel accord conclu le 14 avril à Lomé au sommet extraordinaire de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), médiatrice dans la crise, a abouti à la désignation d'un Premier ministre de consensus, chargé de conduire le pays aux législatives.
Cet accord a également permis la reprise des travaux du Parlement, qui s'est réuni le 19 avril pour la première fois en deux ans, votant notamment la prolongation jusqu'aux élections du 18 novembre du mandat de la législature.
Aux termes de la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.
Le PAIGC ayant perdu sa majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire, et des 15 frondeurs.
Avec AFP