"Déçu de la défaite et surtout d'avoir abandonné mes frères. Mais je suis fier de la couleur de ma peau. D'être Français, Sénégalais, Napolitain. D'être un homme", a tweeté Koulibaly, en italien, après la partie.
Cible de cris de singe à plusieurs reprises pendant le match, Koulibaly a été exclu à un quart d'heure de la fin pour deux cartons jaunes coup sur coup, le premier pour une faute sur Politano, le deuxième pour avoir applaudi l'arbitre. Le score était alors de 0-0 et Naples a finalement perdu 1-0.
Selon son entraîneur Carlo Ancelotti, le staff napolitain avait auparavant demandé à plusieurs reprises l'interruption de la partie, sans succès.
"On a demandé trois fois la suspension du match et il y a eu trois annonces. Mais le match a continué", a déclaré Ancelotti sur la chaîne Sky.
"Le joueur était nerveux, son état d'esprit n'était pas des meilleurs. C'est un joueur très correct et très professionnel. Ça n'est pas son genre, mais il y a eu ces cris tout le match", a déclaré Ancelotti.
"Ça ressemble à une excuse, mais le joueur était agité, nerveux. Ça n'est pas bon, ni pour nous, ni pour le football italien", a-t-il ajouté.
"La solution existe. Il faut interrompre le match. Il faut juste savoir quand, à partir de combien d'annonces. Et si on ne sait pas, alors la prochaine fois, c'est nous qui nous arrêterons", a encore expliqué l'ancien entraîneur du Paris SG.
"Cela fait mal d'entendre des chants racistes envers mon frère, le reste n'est que secondaire. Il ne reste seulement que de la tristesse", a de son côté tweeté Faouzi Ghoulam, coéquipier algérien de Koulibaly.
En février 2016, Koulibaly avait déjà été la cible de cris racistes lors d'un match disputé par Naples sur le terrain de la Lazio Rome.