En l'espace d'un mois, plus de 50 personnes sont mortes de choléra dans trois provinces du sud-est du pays et la rougeole a fait au moins 137 morts dans le seul mois de janvier dans deux provinces.
Ces "deux épidémies dont on parle un peu moins" sont "aussi très préoccupantes et meurtrières", note la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) dans son compte rendu de l'actualité.
La coordination humanitaire de l'ONU indique que "ces deux épidémies qui sévissent dans plusieurs provinces de la RDC depuis août 2018 se sont étendues à d'autres régions en ce début d'année".
"Un total de 1.936 cas avec plus de 50 décès" dus au choléra ont été enregistrés entre le 1er janvier et le 6 février dans les provinces du Haut-Katanga, Haut-Lomami et Tanganyika.
Selon l'ONU, les difficultés de maîtrise de l'épidémie de choléra sont liées, entre autres, à la faible disponibilité de l'eau potable, l'insuffisance de la prise en charge médicale et des infrastructures d'hygiène et assainissement.
Concernant la rougeole, ce sont deux flambées qui ont lieu dans les provinces du Haut-Lomami et le Lualaba (sud-est).
Ces deux provinces "ont enregistré pour le seul mois de janvier, 7.175 cas de rougeole avec au moins 137 décès", selon les Nations unies.
Les autorités provinciales chargées de la santé indiquent que plus de 8 décès sur 10 sont des enfants de moins de 5 ans.
La résurgence de l'épidémie est, selon les spécialistes, tributaire de facteurs divers: la faible couverture vaccinale, la mobilité des personnes rallongeant ainsi la chaine de contamination de la maladie vers les zones non affectées, l'inaccessibilité de certaines localités à cause de l'état des routes et la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans.
La RDC est touchée par une épidémie d'Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu (est) et de l'Ituri (nord-est). Déclarée le 1er août 2018, cette fièvre hémorragique a fait 516 décès, selon le dernier bilan épidémiologique publié mardi par le ministère de la Santé.