"Au cours de l'opération nous avons saisi pas moins de dix tonnes de faux médicaments fabriqués à base de plantes locales et d'autres composants importés de l'extérieur", a indiqué à la télévision publique, le capitaine Adily Toro, porte-parole de la police nationale.
Neuf personnes, "dont aucune n'a des notions de médecine", ont été arrêtées lors de l'opération, a-t-il déclaré à l'AFP.
Parmi les produits saisis figurent "le Dynawell, qui permet aux femmes de devenir obèses et le Bobaraba destiné à développer leurs poitrines et leurs postérieurs, a expliqué le capitaine Toro.
Des aphrodisiaques et des médicaments contre les hémorroïdes sont également sur la liste des produits confisqués, d'après les images de la télévision.
Certains produits sont vendus sous forme de sirop, dans de petites bouteilles avec des étiquettes de fausses dates de péremption et montrant des femmes voluptueuses.
Les produits sont soigneusement emballés dans des cartons avant d'être écoulés sur le marché local ou expédiés notamment au Nigeria voisin "où la demande est très forte", selon Adily Toro. Pour la plupart des Nigériennes, l'obésité est plutôt un signe extérieur d'aisance et surtout de bonne santé et elles deviennent vite accros aux produits censés leur donner de embonpoint.
Dans certains quartier de Niamey, des femmes organisent des cérémonies en l'honneur de la plus grosse d'entre elles pendant que la plus maigre est la risée du groupe.
"Pourtant, ces produits sont souvent à l'origine de cancer et d’hypertension artérielle", a indiqué un médecin à l'AFP.
En 2018, le ministère nigérien de la Santé avait fermé une dizaine de sociétés grossistes privées de Niamey qui continuaient à vendre des médicaments "douteux ou périmés".