Voici les conséquences possibles sur l'économie du Royaume-Uni.
- Croissance
Les économistes s'attendent à ce que l'activité traverse un trou d'air, certains évoquant même une récession à cause du choc sur les dépenses des ménages et l'investissement des entreprises.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) Mark Carney n'a pas exclu une contraction temporaire du produit intérieur brut.
Dans le pire des cas, la BoE s'attend à une montée en flèche de l'inflation à 6,5% et du chômage à 7,5%, et à un plongeon de 30% des prix de l'immobilier résidentiel.
- Marchés financiers
Dans son scénario le plus noir, la Banque d'Angleterre prévoit un effondrement de la livre sterling de 25%.
Face au risque de crise financière, la BoE a demandé aux banques d'augmenter leurs fonds facilement mobilisables, dont le montant dépasse désormais les 1.000 milliards de livres au total.
- Droits de douane
Le pays subirait le retour de droits de douanes et des tracasseries administratives aux frontières avec l'UE, avec des échanges commerciaux régis par les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Pour contrer toute incidence économique, le gouvernement réfléchit selon la presse à réduire drastiquement et unilatéralement les droits de douane qu'il impose aux importations.
Reste que des queues monstres sont à craindre dans les ports britanniques. Des contrôles plus fermes risquent en outre de créer la pagaille dans la gare londonienne de Saint-Pancras pour les voyages en Eurostar.
- Consommation
Les prix de certains biens devraient s'envoler en répercussion de l'instauration de droits douanes et du renchérissement des importations découlant de la chute de la livre.
Les rayons des supermarchés pourraient être moins bien garnis du fait de la difficulté de faire venir les produits du continent, notamment les légumes et fruits frais.
- Industries de transport
Le secteur automobile serait le plus exposé à un Brexit sans accord, qui déréglerait les chaînes d'approvisionnement et pourrait pousser au départ de grands constructeurs.
Le japonais Nissan a déjà renoncé à produire un crossover dans le pays. Son concurrent Honda a pris la décision radicale de fermer en 2021 son usine britannique, même s'il n'a pas évoqué le Brexit.
Totoya a quant lui menacé de quitter le Royaume-Uni, tandis que le géant de l'aéronautique Airbus a évoqué des décisions "très douloureuses", avec à la clé des dizaines de milliers d'emplois menacés dans l'industrie.
Avec AFP