Au cours d'une rencontre trilatérale mercredi soir à Nairobi avec le président kényan Uhuru Kenyatta, le chef de l'État français a par ailleurs appelé M. Tshisekedi à "faire des gestes vis-à-vis de l'autre opposition", à savoir l'opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire à la présidentielle de décembre, selon cette source.
La possibilité de former un gouvernement d'ouverture "a été évoquée" durant la rencontre, a précisé cette source.
Proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre, investi le 24 janvier, l'ex-opposant Félix Tshisekedi n'a toujours pas nommé de Premier ministre ni de gouvernement. Il est lié par un accord politique à son prédécesseur Joseph Kabila, dont la coalition du Front commun pour le Congo (FCC) a conservé la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Mercredi soir, M. Tshisekedi a cependant annoncé la révocation d'un ministre nommé à l'époque de son prédécesseur Joseph Kabila, au nom de la lutte "contre l'impunité".
"Du point de vue de la France, pas question évidemment de réorganiser un scrutin", a indiqué cette source à l'Élysée, en référence aux appels de l'opposition. "On prend acte, mais il (M. Tshisekedi) doit apporter des gages pour prouver qu'il incarne bien l'alternance".