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RDC

Les camps de Kabila et Tshisekedi s’accordent pour un gouvernement


Le président sortant Joseph Kabila, à droite, et son succésseur Félix Tshsiekedi lors de l'investiture au Palais de la nation, Kinshasa, 24 janvier 2019.
Le président sortant Joseph Kabila, à droite, et son succésseur Félix Tshsiekedi lors de l'investiture au Palais de la nation, Kinshasa, 24 janvier 2019.

Un accord a été signé entre la coalition qui est sous l’autorité de l’ancien président Joseph Kabila et celle de son successeur en vue de former un gouvernement dans les jours à venir. L’accord met fin à la prise de bec qui empoisonnait les relations entre les deux plateformes.

L’accord a été signé mercredi par Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, et par Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de Félix Tshisekedi, pour le compte du Cach (Cap pour le changement).

Le texte de l’accord que VOA Afrique a pu consulter recommande à M. Kabila "d’accomplir les devoirs de sa charge permettant au Chef de l’Etat de procéder à la désignation du Formateur du gouvernement", et au président Tshisekedi "de nommer diligemment le Formateur du gouvernement".

"Les deux plateformes politiques affirment, par ailleurs, leur volonté commune de gouverner ensemble dans le cadre d’une coalition gouvernementale, " précise le document.

Une mésentente avait pris place entre les deux camps. Le FCC réclamant détenir la majorité, exigeait la nomination d’un Premier ministre issu de ses rangs. Mais le Cach se référait à un passage de la Constitution, souhaitant plutôt la nomination d’un "informateur " en vue de déterminer la majorité.

Le président Félix Tshisekedi avait même déclaré lors de son voyage à Windhoek, en Namibie, qu’il nommerait un Informateur car la majorité n’était pas formellement connue.

Mardi, une énième rencontre a eu lieu entre le nouveau et l’ancien président à la ferme de ce dernier à l’extrémité de Kinshasa. Aucune déclaration n’a été faite mais la réunion semble avoir balisé le chemin.

"Après des échanges et débats fructueux, qui se sont déroulés du 04 au 06 mars 2019 (entre les deux parties), il dégage que le Front commun pour le Congo détient, de manière documentée, la majorité absolue à l’Assemblée nationale au sens de l’article 78 alinéa 1er de la Constitution, " indique le document signé mercredi par les deux camps.

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