"Je me réjouis de la pose de la (première) pierre du complexe minier de Madaouéla qui va être opérationnel en principe dans deux ans", a déclaré le président nigérien, Mahamadou Issoufou lors d'une cérémonie de lancement des travaux dans le nord du pays.
Le périmètre concerné couvre une superficie de plus de 243 km2 et le montant total des investissements s'élève à 676 millions de dollars, avait précisé un communiqué du conseil.
"Je fonde l'espoir que l'industrie de l'uranium va continuer à se développer (...) je fonde l'espoir que l'injustice dont est victime l'uranium prenne fin un jour", a souhaité le président Issoufou à la radio publique.
Selon le président nigérien, l'uranium "a toujours été victime d'une faiblesse des prix" et "est sous payé". "Sur les 50 ans (d'exploitation) on a connu à peine dix ans de bons prix de l'uranium, donc 40 ans de dépression", a-t-il déploré.
La pose de la première pierre survient au lendemain de la visite de Philippe Knoche, directeur général du géant français Orano, qui a assuré que son groupe allait continuer à exploiter l'uranium dans le nord du Niger malgré une conjoncture difficile.
Le groupe français Orano (ex-Areva) exploite l'uranium depuis près de 50 ans dans la zone d'Arlit près de Madaouéla.
Le Niger est le 4e producteur d'uranium au monde, mais aussi l'un des pays les plus pauvres de la planète.