L'Espérance, poids lourd du continent, avait été sacrée champion d'Afrique dans la confusion, après que son adversaire marocain a quitté la pelouse pendant le match retour de la finale suite à un litige sur un but refusé par l'arbitre alors que l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) était en panne.
Quatre jours plus tard, la CAF a décidé que le match serait rejoué sur terrain neutre en estimant que "les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies (...), empêchant le match d'arriver à son terme".
Les deux équipes ont contesté cette initiative devant le TAS.
Dans sa décision, rendue publique mercredi par communiqué, le tribunal indépendant, plus haute juridiction sportive basée à Lausanne en Suisse, conclut que le comité exécutif de la CAF n'était pas "compétent" pour prendre une telle décision.
Il "appartient désormais aux organes compétents de la CAF" d'examiner les incidents survenus lors de la finale polémique disputée le 31 mai au Maroc et de "décider si le match retour de la Ligue des Champions CAF 2018/19 doit être rejoué ou non", précise-t-il, sans se prononcer sur l'identité du lauréat.
Le TAS écrit que les demandes du club marocain (être désigné vainqueur et empocher la prime) ont été rejetées et que celles de l'Espérance seront examinées ultérieurement.
Le club tunisien, y voyant une victoire définitive, s'est empressé de se déclarer "champion d'Afrique" sur sa page Facebook.
"La Formation du TAS continuera ses délibérations relatives aux requêtes de l'EST (l'Espérance Tunis, NDLR) et préparera une sentence finale, tout en tenant compte de toute décision éventuelle prise par la CAF dans cet intervalle", conclut pourtant le TAS.