Le club tunisien, poids lourd du continent, avait été sacré dans la confusion vendredi, après que son adversaire marocain a décidé de quitter la pelouse pendant le match en raison d'un litige et d'une panne de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR).
La CAF a décidé que le match serait rejoué hors de Tunisie après la Coupe d'Afrique des nations (21 juin-19 juillet), une décision "irresponsable" créant un précédant dangereux, estime le site d'actualité Tunisie Foot.
"C'est un désastre, une décision honteuse", renchérit Abdelhamid Riahi, installé dans un café du quartier populaire de Bab Souika, fief du club sang et or bondé en cette soirée d'Aïd, jour férié marquant la fin de ramadan.
Pour Samir Amri, un autre fan "c'est une arnaque les yeux dans les yeux, cela a commencé avec la VAR et c'est devenu politisé plus qu'il ne faut".
La CAF a justifié sa décision de mercredi en estimant que "les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies (...) empêchant le match d'arriver à son terme".
De nombreuses photos et vidéos circulaient sur les réseaux sociaux montrant le dirigeant de la Confédération, le malgache Ahmed Ahmed, présentant ses hommages au roi du Maroc ou en compagnie de dirigeants du foot marocain.
"La corruption a désormais un nom à la CAF: Ahmed Ahmed, accuse le site d'information en ligne Kapitalis, le qualifiant "d'ami de longue date du Maroc (où il possède une résidence), sous l'influence de son vice-président, le Marocain Fouzi Lekjaa".
Dès mercredi soir, le Premier ministre tunisien avait vigoureusement réagit sur son compte Twitter: "Suite à la farce de la CAF, je salue le travail des forces de sécurité. Nous ne braderons pas les droits de l'Espérance sportive de Tunis", avait-il lancé.
Dans un contexte préelectoral fébrile avant la présidentielle de novembre, plusieurs hommes politiques ont également réagi, appelant à la mobilisation pour défendre "l'image de la Tunisie".