Le Real, l'équipe plus titrée de l'histoire en C1, n'a pas laissé de bons souvenirs ces dernières années au club français, qu'elle a maîtrisé en phase de poule de l'édition 2015/16 (0-0 puis 1-0) puis éliminé en huitième de finale lors de l'exercice 2017/18 (3-1 puis 2-1).
La Maison blanche, avec à sa tête son entraîneur fétiche Zinédine Zidane, triple vainqueur de l'épreuve (2016-2018), veut se replacer au centre de l'Europe après une dernière campagne décevante, stoppée nette par l'Ajax Amsterdam dès le début des phases à élimination directe.
Et pour cela, elle a mis les moyens: les Madrilènes ont investi plus de 300 millions d'euros à l'intersaison pour renforcer leur équipe. En face, Paris a enrichi son milieu de terrain en recrutant Ander Herrera, Pablo Sarabia et Idrissa Gueye, mais bataille encore pour retenir son joyau Neymar, désireux de quitter la capitale française.
"Le Real Madrid est un grand club, on a beaucoup de respect pour lui, on l'a joué beaucoup de fois mais on est aussi le Paris SG et on va voir comment on va jouer, c'est une bonne préparation pour nous", a réagi sur RMC le président parisien, Nasser Al-Khelaïfi.
Le Real comme le PSG, dans tous les cas, auront l'occasion de faire des repérages à Istanbul, où la finale se jouera le 30 mai 2020, puisqu'ils affronteront le club turc de Galatasaray. Le club Bruges complète le groupe A.
- "Groupe terrible" -
Celui le plus relevé rassemble à coup sûr le FC Barcelone, vainqueur pour la dernière fois en 2015, le Borussia Dortmund, l'Inter Milan et les Tchèques du Slavia Prague, qui fait office de petit poucet de la bande.
"C'est un groupe terrible, sans aucun doute. Mais en 2013 nous avions aussi un groupe de la mort avec le Real Madrid, l'Ajax et Manchester City", ce qui n'a pas empêché le Borussia d'atteindre ensuite la finale, a tenté de positiver Hans-Joaquim Watzke, le directeur exécutif de Dortmund, au micro de Sky/Allemagne.
Les clubs anglais ont eu plus de chance, à commencer par Liverpool.
Le tenant du titre retrouve certes Naples, déjà croisé l'an passé en phase de poules (défaite 1-0 puis victoire 1-0), mais le reste du groupe apparaît plutôt facile avec les Autrichiens de Salzbourg et les Belges de Genk.
Le finaliste malheureux, Tottenham, écope du Bayern Munich et se frottera à l'Olympiakos et l'Etoile Rouge de Belgrade, deux clubs soutenus par un public bouillant mais au pedigree sportif largement inférieur au sien.
Chelsea, vainqueur de la dernière Ligue Europa, sera en balade sur l'ouest du continent européen où il défiera l'Ajax Amsterdam, Valence et Lille.
Autre représentant de la couronne britannique, Manchester City hérite d'un groupe relativement clément avec le Shaktar Donetsk, le Dinamo Zagreb et l'Atalanta Bergame.
La Juventus Turin, finaliste en 2015 et 2017 avant de chuter l'an dernier en quarts malgré le recrutement de Cristiano Ronaldo, meilleur buteur de l'histoire de l'épreuve, aura fort à faire contre l'Atlético Madrid, orphelin d'Antoine Griezmann parti au Barça mais renforcé par la pépite Joao Felix, recrutée au Benfica contre 126 millions d'euros.