"Pas de vote", ont scandé les étudiants, accompagnés d'enseignants et de simples citoyens pour cette manifestation qui se tient pour la 28e semaine consécutive.
Le président par intérim Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui "doivent dégager", ont-ils martelé dans les rues d'Alger.
"Pas d'élections avec les bandes de mafieux", ont-ils aussi crié, rejetant tout scrutin organisé par les proches de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné le 2 avril sous la pression d'un mouvement de contestation inédit, le "Hirak".
Lundi, le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a réclamé que le décret de convocation de l'élection présidentielle soit publié le 15 septembre, ce qui permettrait au scrutin de se tenir avant la fin de l'année.
Depuis la démission de M. Bouteflika, le haut commandement de l'armée, longtemps titulaire du "pouvoir réel" en Algérie, a repris de facto les commandes du pays. Il refuse toute autre solution de sortie de crise qu'un scrutin présidentiel.
Les étudiants se sont rassemblés sur la Place des Martyrs, vaste esplanade en contrebas du quartier de la Casbah, avant de défiler jusqu'à la Grande poste, bâtiment emblématique de la contestation qui agite l'Algérie depuis le 22 février.
A Alger et dans plusieurs autres villes du pays, selon les médias et réseaux sociaux, ils ont également réclamé "un Etat civil, pas un Etat militaire".
L'annulation de l'élection présidentielle, initialement prévue le 4 juillet, a plongé le pays dans une crise constitutionnelle, le mandat de 90 jours du chef de l'Etat par intérim ayant expiré début juillet selon la Constitution.
M. Bensalah a annoncé qu'il resterait en fonctions jusqu'à l'élection d'un nouveau président.
Avec AFP