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Plus de 2.300 écoles fermées au Burkina Faso à cause des attaques des djihadistes


Stanislas Ouaro, ministre de l’Education, Ouagadougou, le 7 février 2020. (VOA/Lamine Traoré)
Stanislas Ouaro, ministre de l’Education, Ouagadougou, le 7 février 2020. (VOA/Lamine Traoré)

Au Burkina Faso, plus de 2300 écoles ont fermé depuis le début des attaques en janvier 2016. Des chiffres annoncés par le gouvernement burkinabè qui précise que ces dernières semaines 36 écoles ont fermé après l’attaque de Lamdamol dans le Sahel qui avait fait 18 morts.

Que devient le secteur de l’éducation en cette situation d’urgence? C’est à cette question qu’a répondu le ministre de l’Education jeudi à Ouagadougou. Les chiffres annoncés sont alarmants.

Plus de 2.300 écoles burkinabè ont fermé depuis le début des attaques en 2016
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"A la date du 30 janvier 2020, nous enregistrons 2369 établissements fermés affectant 325.245 élèves et 10 408 enseignants avec 623 établissements endommagés Cependant il faut signaler que suite à l’attaque de Lamdamol, on enregistre à la date du 3 février 2020, 36 écoles primaires fermées dans la commune de Bani dans la province du Séno, des milliers de personnes déplacées internes dont de nombreux élèves ont occupé des salles de classes occasionnant parfois leur détérioration et nécessitant leur réhabilitation", a dit Stanislas Ouaro, ministre de l’Education.

Tous les secteurs sont touchés mais celui de l’éducation est éprouvé selon le gouvernement. Au moins 6 régions connaissent des fermetures d’école. Il faut accompagner les forces de défense et de sécurité selon le ministre de l’Education.

"Le plus important c’est qu’on travaille à accompagner nos forces de défense et de sécurité à faire en sorte que ces zones soient suffisamment pacifiées et de façon à nous permettre de revenir dérouler notre programme. Parce qu’ils disent qu’ils ne veulent pas nous voir là-bas. Que ce soit des personnes du village ou pas ils n’en veulent pas. Donc on n’a pas intérêt à travailler à ne pas protéger nos compétences à ne pas protéger nos populations. Ce sont les forces de sécurité qui nous disent à quel endroit nous pouvons repartir et dès que c’est dit, nous discutons avec nos agents pour repartir et réouvrir nos écoles", explique M. Ouaro.

Des élèves dans la cour d’une école, Ouagadougou, le 7 février 2020. (VOA/Lamine Traoré)
Des élèves dans la cour d’une école, Ouagadougou, le 7 février 2020. (VOA/Lamine Traoré)

Le gouvernement dit qu’il travaille à gérer cette situation. "A la même date du 30 janvier 2020, la réouverture de 824 établissements scolaires. Il faut noter également la réinscription de plus de 20 000 élèves des établissements fermés ou élèves déplacés internes dans des établissements d’accueils. La réhabilitation des établissements endommagés suite à leur occupation par les personnes déplacées internes, la réalisation d’infrastructures pour accueillir les élèves déplacés et des initiatives locales d’accueil et d’inscription des élèves des personnes déplacées internes", note Stanislas Ouaro.

Depuis le début des attaques terroristes en janvier 2016, 10 enseignants ont été tués selon les autorités. Le 4 janvier dernier, 14 personnes ont été tuées dont 7 élèves sur l’axe Toeni – Tougan dans la Boucle du Mouhoun. Les attaques ont fait 480 morts, civils et militaires dans la seule année 2019 selon le gouvernement burkinabè.

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    Lamine Traoré

    Lamine Traoré est journaliste depuis près d’une dizaine d’années. Il a intégré Radio Oméga en 2013, la principale radio privée d’information au Burkina.

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