"Je comprends bien la position de nos partenaires japonais", a-t-il déclaré mercredi dans un entretien à la BBC, alors qu'on l'interrogeait sur les propos du patron du comité d'organisation Yoshiro Mori qui avait estimé fin avril que si la pandémie est toujours en cours l'été prochain "alors il faudra annuler".
"On ne peut pas éternellement employer 3.000 ou 5.000 personnes au sein du comité d'organisation", a poursuivi M. Bach, qui a souligné le "travail de mammouth" que représente ce report et la réorganisation en cascades des compétitions majeures qui en découle.
"On ne peut pas modifier le calendrier sportif mondial de toutes les principales fédérations. On ne peut pas laisser les athlètes dans l'incertitude", a-t-il argumenté.
Tout en réitérant "l'engagement clair à ce que les Jeux se tiennent en juillet prochain", Thomas Bach a admis qu'il faut "être prêt à différents scénarios".
Des mesures de "quarantaines pour les athlètes, pour une partie des athlètes, pour d'autres participants" ne sont pas à exclure.
Le patron du CIO n'a pas voulu à la question de savoir si la mise au point d'un vaccin contre le coronavirus était une condition sine qua non pour la tenue des JO, mais n'a pas caché son peu d'enthousiasme pour des Jeux sans spectateurs.
"C'est ce qu'on ne veut pas, car l'esprit olympique, c'est d'unir les fans, ce qui fait des Jeux un événement aussi unique, c'est qu'il y a côte à côte des spectateurs venus du monde entier dans un même stade olympique", a rappelé l'ancien escrimeur.
"Quand nous aurons une idée claire de ce à quoi ressemblera le monde au 23 juillet 2021, nous prendrons les décisions appropriées", a-t-il conclu.
Le 24 mars, le CIO a annoncé le report d'un an des JO de Tokyo initialement prévus du 24 juillet au 9 août 2020, une première pour des JO de l'ère moderne en temps de paix. Les Jeux de Tokyo sont désormais reprogrammés du 23 juillet au 8 août 2021.