Tout pays dans lequel M. Gbagbo souhaitera se rendre doit notamment accepter au préalable de le recevoir sur son territoire, a indiqué un porte-parole de la Cour basée à La Haye, qui a toutefois rejeté la demande de liberté sans condition présentée par l'ex-chef d'Etat ivoirien.
Après plus de sept ans passé en détention dans l'attente d'une décision des juges, Laurent Gbagbo a été reconnu non coupable de crimes commis entre 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d'Ivoire.
M. Gbagbo et son coprévenu Charles Blé Goudé, ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens, avaient été libérés sous conditions, dont l'obligation de résider dans un Etat membre de la CPI disposé à les accueillir en attendant le procès en appel.
M. Gbagbo vit depuis à Bruxelles, tandis que M. Blé Goudé est resté à La Haye.
Les avocats de M. Gbabgo avaient réclamé début février que la Cour lui accorde une liberté sans condition, arguant qu'"il ne peut être imposé de restrictions à la liberté d'une personne acquittée".
Tout en rejetant cette demande, les juges ont décidé de mettre fin à certaines conditions imposées à la mise en liberté de MM. Gbagbo et Blé Goudé, notamment celles de ne pas se déplacer en dehors de l'Etat dans lequel ils résident et de remettre à la CPI toutes les pièces d'identité dont ils disposent.
Les autres conditions, parmi lesquelles comparaître devant la Cour lorsque celle-ci l'ordonnera et informer la Cour et l'Etat qui les accueille de leur adresse, restent en vigueur.