Au moins 20 soldats et plus de 40 civils ont été tués lors de deux attaques dans l'État de Borno, dans le nord-est du Nigeria.
Des résidents affirment que des miliciens armés d'armes lourdes, dont des lance-roquettes, sont arrivés dans la ville de Monguno samedi et ont envahi les forces gouvernementales déployées sur place.
Ces attaques perpétrées dans les régions de Monguno et Nganzai, interviennent quelques jours seulement après le massacre d’au moins 81 personnes lors d'un raid dans le village de Gubio, dans la même région.
Les trois attaques ont été revendiquées par un groupe se faisant appeler l'État islamique en Afrique de l'Ouest.
A Monguno, selon des témoins, les assaillants ont incendié un centre humanitaire des Nations unies et le poste de police de la localité.
Dans la ville de Nganzai, l’autre localité visée par les combattants, certains sont arrivés à moto, d’autres en camionnette, tuant plus de 40 personnes.
Les informations reçues des résidents de la ville indiquent que des centaines de civils ont été blessés et se trouvent dans le centre de santé de la ville où ils reçoivent des soins.
Peu avant l’attaque, selon des témoins, les miliciens avaient distribué des messages aux habitants, en langue haoussa, les avertissant de ne pas travailler avec les organisations humanitaires et l’armée déployée à Monguno. La ville est une plaque tournante des organisations internationales non gouvernementales.
Pour sa part, les forces armées nigérianes affirment avoir tué un grand nombre d’assaillants et détruit du matériel appartenant aux miliciens sans donner plus de précisions.