Trois militaires, six miliciens et deux civils ont été tués dans ces combats entre l'armée et des membres du Front de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) dans la nuit de mercredi à jeudi, selon des informations relayées par la radio onusienne Okapi.
"Dix personnes ont été grièvement blessées, parmi lesquelles six miliciens et quatre soldats", a-t-on indiqué de même source.
Les soldats de l'armée régulière auraient ouvert le feu pour disperser des miliciens qui voulaient s'en prendre à leur commandement.
Le FRPI a signé un accord de paix avec le gouvernement congolais le 28 février, en présence des Nations unies.
L'accord prévoyait le cessez-le-feu, l'intégration d'anciens miliciens à l'armée régulière, ainsi qu'un projet de loi pour amnistier les rebelles, sauf pour les crimes de guerre ou contre l'humanité.
Les combattants - plusieurs centaines - étaient depuis cantonnés dans l'attente de leur réinsertion.
Le FRPI est une survivance du conflit communautaire qui avait fait des dizaines de milliers de morts en Ituri entre 1999 et 2003, jusqu'à l'intervention d'une force européenne Artémis sous commmandement français.
L'un des ses ex-chefs, Germain Katanga, est sorti de prison en mars dernier après avoir été condamné à 12 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Région riche en or, frontalière de l'Ouganda et du Soudan du Sud, l'Ituri est agité par un autre conflit dans sa partie nord. Un millier de personnes ont été tuées depuis décembre 2017 dans le territoire de Djugu.
"A partir de septembre 2018, les enquêteurs ont observé une organisation et une planification grandissante des vagues d’attaques menées par des assaillants Lendu visant des Hema et des membres d’autres groupes ethniques, tels que les Alur", relevait un rapport des Nations unies en janvier.