"Nous avons eu l'occasion de remercier les autorités maliennes qui sont à l'origine de cette libération et qui ont planifié et conduit l'opération", a souligné Mme Parly lors d'une audition devant la commission Défense du Sénat.
"Cette négociation a été conduite par le Mali et la décision de libérer des jihadistes en particulier appartient aux seules autorités maliennes qui ont jugé que cela était indispensable pour obtenir la libération de Soumaïla Cissé", a insisté la ministre française.
Du côté de la France, dont 5.100 militaires sont déployés au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, "notre détermination est intacte pour continuer la lutte contre le jihadisme et contre le terrorisme dans la région", a souligné Mme Parly. "Il n'y a aucune ambiguïté de ce côté et nos partenaires maliens et sahéliens le savent".
"Ce que nous savions, c'est que les autorités maliennes étaient très déterminées à obtenir la libération de Soumaïla Cissé. Des négociations pour sa libération ont été ouvertes il y a plusieurs mois par les autorités maliennes de l'époque (sous la présidence d'Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un coup d'Etat en août) et les nouvelles autorités maliennes ont marqué leur détermination à les faire aboutir", a-t-elle détaillé.
"Nous avons appris dimanche 4 octobre au soir qu'un transfert de prisonniers vers Tessalit (nord-est du Mali, ndrl) avait commencé, et nous avons constaté que ces négociations étaient parvenues à leur terme et avaient permis la libération non seulement de Soumaïla Cissé mais également de notre compatriote Sophie Pétronin", 75 ans, enlevée le 24 décembre 2016 à Gao (nord du Mali), a conclu la ministre.
Le gouvernement français n'avait jusqu'ici donné aucun détail sur les circonstances de cette libération, mais plusieurs sources avaient indiqué à l'AFP que Paris n'avait pas été associé à cette opération.