"Les données actuelles de la sismicité et de la déformation du sol indiquent la présence de magma sous la zone urbaine de Goma, avec une extension sous le lac Kivu", a déclaré, dans une adresse à la population sur les médias locaux, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le général Constant Ndima.
"On ne peut actuellement pas exclure une éruption à terre ou sous le lac (Kivu) qui pourrait advenir sous très peu voire sans aucun signe précurseur", a expliqué le général Ndima, citant les noms de dix quartiers de la ville.
"La situation peut changer rapidement, elle est sous surveillance constante", et en "prévision de cette éventuelle catastrophe, l'évacuation est obligatoire et se fera vers Sake (localité à 20 km à l'ouest de Goma). Elle devra se faire dans le calme et sans précipitation sous la coordination des humanitaires et avec les moyens de transport mis à disposition par les autorités provinciales dans chaque quartier", a détaillé le gouverneur.
"Les gens doivent emporter le seul minimum, pour donner la chance à tout le monde d'embarquer après avoir pris soin de fermer leurs maisons", a-t-il conclu.
Son annonce a été suivie du départ immédiat de dizaines de milliers de personnes vers le sud-ouest, en direction de la région congolaise du Masisi et de Sake, et la frontière rwandaise toute proche.