Entretien exclusif avec Marguerite Barankitse, activiste burundaise en exil
En 41 ans d'actes humanitaires, de nombreuses reconnaissances prestigieuses, Marguerite Barankitse n’a pas perdu une once de son énergie et de sa détermination. Affectueusement surnommée “Maman nationale" au Burundi, elle mène un combat pour la protection des enfants. En 1993, en plein conflit entre Hutu et Tutsi au Burundi, elle sauve une vingtaine d’enfants d'un massacre dont elle a été témoin et crée la Maison Shalom, une organisation grâce à laquelle elle sauve la vie de milliers d’enfants. Contrainte à fuir son pays en 2015, elle continue à militer pour la paix et la protection des enfants. En 2020, en compagnie d’une dizaine de co-accusés en exil membres de la société civile et opposants au 3e mandat du président Pierre Nkurunziza, elle est jugée entre autres, par la Cour suprême du Burundi, pour participation ou coopération au coup d’Etat manqué de mai 2015 et condamnée à la perpétuité. Arzouma Kompaoré s’est entretenu avec elle lors de son passage à Washington D.C.