L'opposition a déjà prévenu préalablement qu'elle passerait outre à une éventuelle interdiction. Elle devait s'exprimer dans la soirée.
Un arrêté du préfet de Dakar invoque les "menaces de troubles à l'ordre public" pour justifier l'interdiction. Il parle aussi de violation du code électoral et de son article L.61, qui proscrit toute propagande "déguisée" dans les 30 jours précédant l'ouverture de la campagne électorale.
Cette ouverture est prévue le 10 juillet en vue des législatives du 31 juillet.
La tension va croissant après l'invalidation par le Conseil constitutionnel d'une liste nationale de candidats de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi. Cette invalidation élimine de la course le chef de file de l'opposition Ousmane Sonko et un certain nombre d'adversaires du président Macky Sall. L'opposition dénonce un stratagème de la présidence pour écarter ses adversaires.
M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024, et d'autres leaders ont menacé d'empêcher la tenue des élections si Yewwi Askan Wi n'y participe pas.
Les législatives visent à renouveler les 165 députés de l'Assemblée nationale, largement dominée par la coalition présidentielle.
La mise en cause de M. Sonko par la justice dans une affaire de viols présumés avait contribué en mars 2021 à plusieurs jours d'émeutes qui avaient fait au moins une douzaine de morts.