Les électeurs choisiront le 8 novembre les parlementaires pour siéger à Washington et dans pratiquement toutes les assemblées locales, ainsi que les gouverneurs de 36 Etats sur 50.
Organisées deux ans après la présidentielle, ces élections de mi-mandat, les "midterms", se convertissent de fait en référendum sur l'occupant de la Maison Blanche. En plus de 160 ans, le parti du président n'a que très rarement échappé au vote sanction.
Qui élit-on?
Le président démocrate ne figurera pas sur le bulletin de vote cet automne. Comme c'est le cas tous les deux ans, l'ensemble des 435 sièges de la Chambre américaine des représentants sont remis en jeu.
Au Sénat, qui compte 100 élus, les mandats durent six ans. Plus d'un tiers seront renouvelés le 8 novembre: 35 sièges. Les nouveaux élus entameront leur mandat le 3 janvier 2023.
Les Américains éliront également certains de leurs gouverneurs et toute une série d'élus locaux, qui décident des politiques de leur Etat en matière d'avortement, de régulation environnementale, etc.
Que disent les sondages?
Selon les enquêtes d'opinion les plus récentes, l'opposition républicaine a de grandes chances de s'emparer d'au moins 10 à 25 sièges à la chambre basse - largement assez pour y être majoritaire.
Les sondeurs sont plus mitigés quant au sort du Sénat, mais les républicains semblent là aussi avoir l'avantage.
Double référendum
Bien que le nom de Joe Biden ne figure pas sur les bulletins de vote, de nombreux Américains perçoivent cette élection comme un référendum sur le président.
Mais ce scrutin est aussi un test grandeur nature pour l'avenir politique de Donald Trump, qui s'est jeté à corps perdu dans la campagne, multipliant les meetings à travers le pays.
Pour ces deux hommes, qui flirtent avec une candidature à l'élection de 2024, le résultat des "midterms" pourrait préfigurer un possible remake de la présidentielle de 2020.
Quels enjeux?
L'impact de ces scrutins sera déterminant dans l'ensemble du pays. Joe Biden implore les Américains de lui confier des majorités suffisantes pour contourner des règles parlementaires qui l'empêchent actuellement de légaliser l'avortement sur tout le territoire ou d'interdire les fusils d'assaut. Cette élection est "un choix", lance-t-il à quasiment chacun de ses discours. Du résultat du vote dépendra l'avenir de l'avortement, des armes à feu, du système de santé, martèle le président.
De leur côté, les républicains promettent de mener un combat acharné contre l'inflation, l'immigration, la criminalité et de poursuivre leur offensive contre les sportives transgenres. Certains d'entre eux envisagent également de réduire l'aide apportée par Washington à l'Ukraine.
Les candidats du "Grand Old Party" ont aussi promis d'ouvrir une série d'enquêtes parlementaires sur Joe Biden, son conseiller sur la pandémie Anthony Fauci et son ministre de la Justice Merrick Garland, s'ils venaient à prendre la majorité à la Chambre. Ils prévoient également d'enterrer les travaux de la commission parlementaire enquêtant sur l'attaque contre le Congrès américain menée par des partisans de Donald Trump.