Elles faisaient partie des 276 écolières âgées de 12 à 17 ans enlevées en 2014 de leur pensionnat de Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Cette affaire avait provoquée une campagne mondiale baptisée #BringBackOurGirls ("#RamenerNosFilles").
Sur les 276 écolières, 57 d'entre elles avaient réussi à prendre la fuite et 80 autres avaient été échangées contre des responsables de Boko Haram dans le cadre de négociations avec les autorités.
Par la suite, d'autres filles ont été retrouvées la plupart avec des enfants de combattants de Boko Haram, mais 96 sont encore portées disparues.
Jeudi, des officiers nigérians ont présenté Hauwa Maltha et Esther Marcus à la presse à Maïduguri la capitale régionale. Les deux jeunes femmes ont été secourues le 21 avril.
"Je vous présente les deux dernières filles de Chibok à avoir été sauvées (...) lors d'une opération militaire", a dit le géneral Ibrahim Ali.
Les deux jeunes filles avaient 12 ans lors de l'enlèvement. Elles ont été mariées à des jihadistes de Boko Haram.
Hauwa Maltha a été retrouvée enceinte et avec un enfant de trois ans. Elle a été mariée à trois jihadistes différents, selon l'officier. Esther Marcus a aussi été mariée deux fois à des jihadistes.
"Nous n'avons pas été mariées par choix", a dit Hauwa Maltha. Selon elle, c'est le chef historique de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui les mariait à ses hommes.
Abubakar Sekau est mort en mai 2021 dans des combats avec l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap).
Depuis l'enlèvement "des filles de Chibok", de nombreuses autres écoles ou universités ont été attaquées dans le nord du Nigeria ces dernières années, certaines par des jihadistes, mais surtout par des groupes criminels qui pratiquent des enlèvements de masse contre rançons.
L'insurrection jihadiste dans le nord-est dure depuis 14 ans et a fait 40.000 morts et 2,2 millions de déplacés.