Le comité avait annoncé jeudi que dix civils avaient été tués par des échanges de tirs d'artillerie dans la périphérie sud de Khartoum, capitale du Soudan déchiré depuis le 15 avril par une guerre pour le pouvoir entre deux généraux rivaux dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Le conflit qui oppose l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo a fait plus de 12.000 morts, selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled). La guerre a aussi déplacé plus de sept millions de personnes, d'après l'ONU.
Jeudi, "23 civils ont été tués dans le quartier de Soba (...) et il y a de nombreux blessés graves", indiqué le comité des avocats. Dans la ceinture sud de Khartoum, "dix civils ont été tués dans des échanges de tirs d'artillerie dans un quartier résidentiel et sur le marché local", avait rapporté jeudi le "comité de résistance" local, une organisation de quartier qui gère l'entraide entre habitants.
Les efforts diplomatiques pour des négociations de paix au Soudan, notamment des Etats-Unis, de l'Arabie saoudite et, plus récemment, du bloc régional de l'Afrique de l'Est, l'Igad, ont jusque-là échoué. Avant de s'affronter, les généraux Burhane et Daglo s'étaient alliés pour mener un putsch et évincer du pouvoir en octobre 2021 les représentants de la société civile, mettant fin à deux années de transition démocratique.
Incapables de prendre l'avantage depuis le début de la guerre, les deux camps piétinent mais aucun n'entend faire de concession à la table des négociations. Sur le terrain, les FSR semblent toutefois prendre le contrôle de nouveaux territoires du pays depuis des mois face à une faible résistance de l'armée.
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