La vidéo diffusée sur la page Facebook de M. Sonko et sur la chaîne Jotna, proche de l'opposant, ne précise pas la date de l'enregistrement. Elles avaient diffusé la semaine passée sous un format similaire une vidéo tournée selon M. Sonko en prévision de son éventuelle impossibilité de concourir à la présidentielle. M. Sonko, annoncé comme l'un des favoris de l'élection, a effectivement été écroué en juillet 2023 pour appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'Etat.
Depuis 2021, sa mise en cause dans des affaires judiciaires qu'il présente comme des coups montés, et son bras de fer avec le pouvoir ont donné lieu à des troubles meurtriers. M. Sonko vient d'être disqualifié de la présidentielle par le Conseil constitutionnel.
La candidature de M. Faye était déjà le plan B de M. Sonko et de son parti dissous, le Pastef, bien que M. Faye soit lui aussi écroué, depuis avril 2023. Le Conseil constitutionnel vient en revanche de valider sa candidature, apparemment parce que, contrairement à M. Sonko, il n'a pas été jugé et condamné. La vidéo diffusée dimanche soir confirme M. Faye comme candidat de substitution du Pastef, dont il est le secrétaire général.
"Je place le projet entre ses mains", dit M. Sonko. "Bassirou, c'est moi", affirme-t-il. Il présente M. Faye comme son "petit frère". "Bassirou est plus honnête que moi. Bassirou est un homme extrêmement brillant", ajoute-t-il. Il le décrit comme un homme d'action qui "fait partie du projet depuis le début".
"Bassirou doit être libéré" au nom du principe d'égalité entre candidats, dit M. Sonko. Il laisse aux autres candidats de même sensibilité qualifiés par le Conseil constitutionnel le choix de se maintenir "pour augmenter notre temps d'antenne". En revanche, il appelle les recalés à se rassembler derrière M. Faye.
Forum